Les interventions sur le bâti existant

Introduction

Le patrimoine bâti (maisons, immeubles, bâtiments publics, bâtiments historiques) constitue l’essentiel de notre environnement construit.
Intervenir sur un bâti existant, c’est adapter, transformer ou restaurer ce qui est déjà construit, tout en tenant compte :

  • de sa structure,

  • de son état,

  • des réglementations,

  • et des besoins des usagers.

2. Les grandes familles d’interventions

a) La rénovation

  • Objectif : remettre un bâtiment en bon état d’usage, améliorer son confort.

  • Exemples : isolation thermique, remplacement des menuiseries, réfection des installations électriques ou de plomberie.

  • Concerne beaucoup de logements anciens (remise aux normes énergétiques).

b) La réhabilitation

  • Objectif : moderniser et adapter un bâtiment sans en changer la destination.

  • Exemple : transformer un vieil immeuble d’habitation en appartements modernes tout en gardant sa fonction de logement.

  • Souvent liée aux normes énergétiques (RT existant, RE2020 rénovation).

c) La reconversion

  • Objectif : donner une nouvelle fonction à un bâtiment existant.

  • Exemple : transformer une usine en lofts, une gare en musée.

  • Importance du respect de la structure et de l’identité du lieu.

d) La restauration

  • Objectif : conserver et mettre en valeur un bâtiment ancien, souvent patrimonial.

  • Exemple : travaux sur des monuments historiques, façades anciennes, églises.

  • Encadrée par des règles strictes (Architectes des Bâtiments de France, Monuments Historiques).

e) L’extension et la surélévation

  • Objectif : agrandir un bâtiment existant.

  • Exemple : ajouter une aile à une maison, surélever un immeuble d’un ou deux étages.

  • Contraintes : structure porteuse, réglementation d’urbanisme (PLU, gabarits, alignements).

3. Contraintes et enjeux

a) Techniques

  • État du bâti : diagnostic structure, pathologies (fissures, humidité, corrosion).

  • Compatibilité des matériaux anciens et modernes.

  • Accès au chantier et sécurité.

b) Réglementaires

  • Code de l’urbanisme : permis de construire ou déclaration préalable.

  • Respect des normes (accessibilité PMR, sécurité incendie).

  • PLU et zones protégées (abords de monuments historiques).

c) Environnementaux

  • Réduction des consommations énergétiques.

  • Utilisation de matériaux écologiques.

  • Limitation de l’empreinte carbone par la réutilisation du bâti.

d) Économiques

  • Coûts souvent supérieurs à une construction neuve (surprises lors des travaux).

  • Mais intérêt patrimonial et valorisation immobilière.

4. Le rôle de l’assistant architecte

L’assistant architecte intervient dans :

  • La relevé de l’existant (plans, coupes, façades à partir de mesures ou scan 3D).

  • La mise en maquette numérique (BIM) pour visualiser et tester les scénarios.

  • La préparation des dossiers administratifs (permis de construire, déclaration préalable).

  • La communication avec les bureaux d’études et entreprises pour la faisabilité technique.

5. Études de cas simples

  • Rénovation énergétique d’une maison : isolation des murs, changement de fenêtres, installation d’une pompe à chaleur.

  • Reconversion d’une école en médiathèque.

  • Extension d’une maison individuelle pour créer un garage ou une chambre supplémentaire.

  • Restauration d’une façade en pierre dans un centre historique.

6. Conclusion

Intervenir sur le bâti existant demande de conjuguer :

  • respect du patrimoine et de l’histoire du bâtiment,

  • adaptation aux usages actuels,

  • respect des normes,

  • intégration des enjeux environnementaux.

C’est un domaine en forte croissance, car 70 % du parc bâti de 2050 existe déjà aujourd’hui : la rénovation et la réhabilitation seront donc des métiers clés de demain.

Précédent
Précédent

La présentation des documents en architecture

Suivant
Suivant

Le BIM (Building Information Modeling)